Chapitre 48: le dernier jour d'un condamné - Questions/ réponse
CHAPITRE XLVIII(48)
Partagez ce chapitre en deux parties et donnez un titre à chacune d’entre
elles.
-La première partie relate
les préparatifs du condamné dans la Conciergerie (retour en arrière).
-La deuxième relate le
trajet dans la charrette de la Conciergerie vers l’échafaud (retour en
arrière).
Où se trouve le narrateur ? Comment se sent-il ?
Il se trouve dans une
chambre de l’hôtel de ville (avec retour en arrière à la conciergerie et le
transfert). Il se sent faible mais déterminé à subir sa condamnation.
Où sera-t-il conduit ? Comment le prépare-t-on à cette épreuve ?
Il sera conduit à la
place de Grève pour être exécuté. On le prépare physiquement en lui faisant la
toilette du condamné.
Comment le peuple est-il qualifié ?
Le peuple est qualifié
d’animal qui hurle (pousse des cris).
Relevez le champ lexical du peuple animalisé.
Le peuple qui aboie/ la
foule hurlait/ les mille têtes hurlantes.
Montrez que la foule est présentée comme une seule entité.
La foule est présentée
comme une seule entité par l’emploi de :
-Termes singuliers mais
qui représentent un pluriel comme : foule, peuple, populace.
-Hyperboles comme :
mille têtes, une mer de têtes.
Montrez que la foule est réduite à une seule voix.
La foule est réduite à
une seule voix par l’emploi des verbes comme crier, hurler, de noms comme
hurlement, bruit ou d’adjectifs comme hurlante.
Comment se comporte le narrateur avant son exécution ?
Le narrateur se comporte
docilement, il ne proteste pas contre ce que lui font le bourreau et ses
valets, il exécute leurs ordres : « ils m’ont dit de m’asseoir ;
je me suis assis. » il affronte la mort avec responsabilité et accepte son
sort.
Que ressent le narrateur à l’approche de la mort ?
Le narrateur sent la
mort le gagner avant même son exécution. Ainsi, ses jambes fléchissent, sa
nuque reste paralysée, ses pas sont mous. Il perd certaines facultés « le
cœur m’a failli, je commençais à ne plus voir, à ne plus entendre. »
Quelle est la forme de phrase la plus utilisée ? Pourquoi ?
Il utilise la forme
factitive à sens passif. Le narrateur subit l’action des autres, il est déjà
mort en occupant la place du COD « on m’a déposé, ils m’ont fait
traverser, ils m’ont poussé… »
Relevez les étapes des préparatifs à l’exécution.
Les préparatifs à
l’exécution : on lui a coupé les cheveux/ on lui a enlevé la veste/ on lui
a attaché les deux mains derrière le dos/ on lui coupé le col de la chemise/ on
lui a lié les deux pieds.
On remarque que le
narrateur n’est pas assisté moralement dans cette épreuve. Cela rend son cas
très pathétique et fait de lui un héros tragique par excellence.
Montrez que le condamné est comme un acteur qui se prépare pour jouer un
rôle ?
Le narrateur est
présenté comme un acteur qui se prépare à jouer son rôle : d’abord, il est
présenté dans les coulisses en train de faire sa toilette ensuite il entre sur
scène où il perçoit la lumière blanche, puis il est acclamé par les spectateurs
venus assister au spectacle ; de plus il ressent le trac et il fait trois
pas pour paraître à son public.
Peut-on considérer le narrateur comme un héros tragique ? Justifiez
votre réponse.
Oui, on peut considérer
le narrateur comme héros tragique qui subit le sort infligé par les humains et
contre lequel il se débat jusqu’à la dernière minute de sa vie mais qui finit
par mourir.
Montrez que Victor Hugo théâtralise cette exécution pour banaliser la peine
de mort et pour la dépasser en rendant le cas du narrateur très
pathétique.
Victor Hugo théâtralise
cette condamnation pour montrer que la peine de mort est une mascarade sociale
faite non pas pour corriger mais pour donner du spectacle au peuple avide de
sang et de mort. D’ailleurs, la cellule des condamnés ne désemplit pas. Le
châtiment suprême ne sert donc pas de leçon de morale puisque les crimes
continuent dans la société. Les exécutions deviennent un moment de joie et de
liesse et le tragique se trouve ainsi détourné. Le narrateur est présenté comme
un homme responsable qui accepte son sort, qui se trouve seul dans un monde
sans âme et sans pitié. Le narrateur subit les actions des autres sans protester,
il inspire la pitié parce qu’il n’est pas assisté par un prêtre honnête. Il se
sent seul abandonné de tout le monde même de sa fille qui ne le reconnaît pas.
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