Examen régional n°1 - la Boite à Merveilles chapitre I
Examen
régional n°1 - la Boite à Merveilles chapitre I
Texte :
Le soir, quand
tous dorment, les riches dans leurs chaudes
couvertures, les pauvres
sur les marches
des boutiques ou sous les
porches des palais, moi je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens
tout le poids. Ma solitude ne date pas d’hier.
Je vois, au fond d’une impasse que le
soleil ne visite jamais, un petit garçon de six ans, dresser un piège pour attraper un moineau mais le moineau
ne vient jamais. Il désire tant ce petit moineau ! Il ne le mangera pas, il ne le martyrisera pas. Il
veut en faire son compagnon. Les pieds
nus, sur la terre humide, il
court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et revient s’asseoir
sur le pas de la maison et attendre
l’arrivée du moineau qui ne vient pas. Le soir, il rentre le cœur gros et les
yeux rougis, balançant au bout de son petit bras, un piège en fil de cuivre.
Nous habitions
Dar Chouafa, la maison de la voyante.
Effectivement, au rez-de-chaussée, habitait une voyante
de grande réputation. Des quartiers les plus éloignés, des femmes de toutes les conditions venaient
la consulter. Elle était voyante et quelque peu sorcière. Adepte de la confrérie des Gnaouas (gens de Guinée)
elle s’offrait, une fois par mois, une séance de musique et de danses
nègres. Des nuages de benjoin emplissaient la maison et les crotales et les guimbris
nous empêchaient de dormir, toute la nuit.
Je ne comprenais rien au rituel compliqué
qui se déroulait au rez-de-chaussée. De notre fenêtre du deuxième étage, je distinguais à travers la fumée des aromates
les silhouettes gesticuler. Elles faisaient tinter
leurs instruments bizarres. J’entendais des you-you. Les robes étaient tantôt
bleu-ciel, tantôt rouge sang, parfois
d’un jaune flamboyant. Les lendemains de ces fêtes étaient des jours mornes, plus tristes et plus gris que les
jours ordinaires.
I.
ÉTUDE DE TEXTE
: (10 points)
1) -En vous référant à votre lecture de l’œuvre :
a. Recopiez et complétez le tableau suivant : (1 pt)
Titre de l’œuvre
: .....................................................................
Auteur : .....................................................................
Genre : .....................................................................
Date de parution : .....................................................................
b. Ce passage se situe au début, au milieu ou à la fin du roman ? (0,5 pt)
2)
-Relevez du texte trois mots relatifs à la célébration et
trois autres à la superstition. (1,5 pts)
3)
–Recopiez les énoncés suivants
et mettez : Vrai ou
Faux. (1 pt)
a.
Rares sont les gens qui rendent
visite à la voyante.
b.
Le narrateur vient de découvrir sa solitude.
c.
Les riches comme les pauvres viennent
consulter la voyante.
d.
Le narrateur distingue à peine les scènes organisées à Dar Chouafa.
4)
–« Le soir, il rentre le cœur gros et les yeux rougis, balançant
au bout de son petit bras, un piège en fil
de cuivre. » (1 pt)
a.
Quel sentiment éprouve le narrateur dans cet énoncé
?
b.
Justifiez votre réponse.
5)
Quel est le type de phrase qui
domine dans le deuxième paragraphe ? Et pourquoi
? (0,5 pt)
6)
Après la relecture du texte
: (1,5 pts)
a.
Citez deux locataires de cette maison.
b.
Le narrateur distingue
deux classes sociales :
1.
Quelles sont les deux classes ?
2.
A quelle catégorie appartient le narrateur ? Justifiez votre réponse.
7)
Cherchez les synonymes des mots suivants
dans le texte : (0, 5 pt)
La renommée
– Triste
8)
Quelles figures de style
se réalisent dans les groupes
suivants : (1,5 pts)
a.
Les pieds nus :
b. Des nuages de benjoin emplissaient la maison
c. Plus tristes et plus gris que les jours ordinaires
9)
Le narrateur souligne
la pratique de la superstition. êtes-vous pour ou contre ces pratiques ? Justifiez votre choix. (1 pt)
II.
PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)
Sujet : Toutes les femmes,
de toutes les conditions rendent
visitent à la sorcière.
Élaborez un texte cohérent
pour convaincre cette catégorie de femmes de l’inutilité de ces pratiques en exposant les arguments nécessaires.
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